Lancelot Blondeel in the studio
Né en 1988, France
Vit & travaille à Vincennes, France

Exposition Personnelle
2023 | Aux Tables | Paris, France

Expositions Collectives
2024 | Galerie 12, rue des Beaux-Arts | Paris, France
          | Salon d'automne | Paris, France
2023 | Salon des Artistes du Val-de-Marne (137e edition), Villa Médicis | Saint-Maur, France
          | Galerie Francis Barlier | Paris 8e, France
2022 | "True Form" - Virtual Artists | Londres, Royaume-Uni

Formations
2023/4 | Initiation à l'histoire de l'art - École du Louvre | Paris, France
2021 | Contemporary Art Trends, lectures by Jonathan Anderson (online) - Biola University | CA, USA
2007/13 | ECE Paris, Graduate school of Engineering | Paris, France

Parcours personnel

« Comment être au monde ? », cette question est probablement aussi vieille que l’humanité elle-même. C’est à l’adolescence que cet étrange questionnement s’est installé en moi ; je suis à ce moment témoin d’une certaine tension entre le « soi » et le monde extérieur. Un pressentiment exacerbé par les cours de philosophie du lycée qui n’arrangent rien en proposant plus de visions et conceptions nouvelles que je ne puis en imaginer. En résulte une certaine distance avec le réel et l’émergence d’une dichotomie entre la perception des choses et leur substance propre. Comment fonctionne le mécanisme de médiation de nos sens ? Peut-on se faire confiance ? Notre conscience est-elle un « outil » approprié à une connaissance fine du monde extérieur ?

Sans jamais me quitter, ces sentiments diffus continuent de m’accompagner pendant mes études d’ingénieur. L’étude de la science m’offre cependant un répit bienvenu dans sa capacité à expliquer les phénomènes de la nature par la raison.

Puis au hasard de mes lectures, je découvre l’ouvrage du philosophe Clément Rosset « Le Réel et son double » qui traite précisément du tourment qui me trouble depuis tant d’années. Je me trouve rassuré de voir le mal enfin nommé et même théorisé… C’est à ce moment que je prends conscience que c’est cette question du rapport entre l’humain et le réel qui m’anime pleinement.

À la même époque, je visite une rétrospective consacrée au peintre franco-chinois Zao Wou-Ki. Je ressens à cette occasion un profond sentiment esthétique assez difficile à décrire, similaire à l’ouverture furtive d’une brèche vers une autre réalité. C’est cette expérience qui me pousse à expérimenter avec la peinture pour la première fois.

Je commence par travailler sur du carton, des châssis entoilés. Je trouve des colorants concentrés, et notamment un bleu d’une telle intensité que je ne travaille que cette couleur dans les 6 mois qui suivent. En bon ingénieur, je cherche à comprendre toutes les étapes, je ne travaille aujourd’hui qu’à partir de matériaux bruts comme la toile (coton ou lin), les médiums et charges (pigments, agents de texture) et les vernis. Je pratique le lavis, le glacis, le collage, le jeu sur le volume, …

Je suis à la recherche d’une esthétique particulière qui met en dialogue une texture et une forme. En termes de méthode, j’alterne des phases exploratoires et un travail au long cours. La spontanéité permet d’ouvrir de nouveaux champs tandis que l’approfondissement valorise les dernières découvertes…

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Ma seconde exposition cette année se tient rue des Beaux-Arts à Paris, à cette occasion j’ai la chance de partager les murs, avec une encre de Henri Michaux, des œuvres de Georges Mathieu, Hans Hartung ou encore de Sol Lewitt. J’y vois une belle illustration d’un regard tourné simultanément vers le passé et l’avenir.

[Exposition en cours > février / avril 2024]Galerie 12, rue des Beaux-Arts | Paris, France